Ouragans et tempêtes tropicales aux États-Unis, de la Louisiane à New York. Inondations en Allemagne. Typhons en Chine. Sécheresses historiques au Brésil. Feux de forêts en Australie. Partout dans le monde, des populations avec pourtant peu de choses en commun sont confrontées à l'urgence climatique et à ses conséquences dévastatrices.
Les reporters du monde entier ont couvert le nombre grandissant de catastrophes naturelles, donnant la parole aux communautés touchées et expliquant comment le changement climatique décuple leur impact.
Une campagne mondiale à laquelle participent près de 500 rédactions veut mettre en lumière le rôle du journalisme dans la diffusion de ces récits.
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Présentée par la Fondation pour le journalisme canadien et le World Editors Forum, le World News Day, ou la Journée mondiale de l'information, vise à "attirer l'attention du public sur le rôle que jouent les journalistes dans la diffusion d'informations fiables au service des citoyens et de la démocratie", selon son site web. Cette année, le thème de la campagne portait uniquement sur la crise climatique.
"La question du changement climatique, comme la pandémie de COVID-19, est une crise mondiale dont la résolution nécessite un énorme effort collectif, et il est impossible d'échapper à ses effets", dit Alexander Jones, coordinateur de ce projet mondial. "[La journée] est une occasion importante de montrer cette réalité à une échelle véritablement mondiale".
Ce thème est particulièrement important cette année, puisque le sommet des Nations unies sur le climat COP26, qui se tiendra au Royaume-Uni en novembre, réunira de nombreux gouvernements du monde entier.
"Les organes de presse, qu'il s'agisse de mastodontes internationaux ou de champions de l'information locale, intensifient leur engagement en faveur du reportage sur le climat", remarque M. Jones, ajoutant que la Journée mondiale de l'information considère que ce travail "ne peut se poursuivre en vase clos". La campagne espère permettre le partage d'expériences, de stratégies et d'approches pour combattre la crise mondiale grandissante.
Cette année, la Journée mondiale de l'information présentait un éventail de reportages sur le climat publiés par des rédactions de toutes les régions du monde. Elle mettait en lumière des articles et des récits multimédias provenant de grands médias comme de médias locaux, de reporters salariés, comme de freelance.
Ces reportages montrent des exemples de solutions aux défis environnementaux, comme cet article sur l'action climatique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord d'Al Bawaba en Jordanie. Stuff en Nouvelle-Zélande a partagé un article sur la renaissance des rivières du pays, et YEN au Ghana a publié un article sur les effets du changement climatique dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
"Tout comme nous avons compté sur les journalistes pour fournir des informations crédibles sur le COVID-19, nous devons également compter sur eux pour nous informer des dangers et des solutions à la crise climatique," explique M. Jones.
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La campagne présente également des tribunes rédigées par les organisateurs de cette journée. Par exemple, David Walmsley, fondateur de la Journée mondiale de l'information et rédacteur en chef du quotidien canadien The Globe and Mail, a noté "qu'un nombre record de rédactions à travers le monde ont adhéré au [thème] de cette année."
"Les rédactions du monde entier savent que le cycle de l'actualité oblige les journalistes à s'attaquer à ces sujets dramatiques. C'est pourquoi de plus en plus de journalistes sont embauchés pour se consacrer exclusivement à l'environnement", écrit-il. Un certain nombre d'offres d'emploi récentes vont dans ce sens : ce mois-ci, le New York Times a publié une annonce pour un rédacteur de newsletter sur le climat, tandis que le Washington Post a publié une offre pour un journaliste "chargé de couvrir les efforts du gouvernement fédéral face au changement climatique."
L'année dernière, plus de 180 organismes de presse ont participé à la campagne du World News Day. Cette année, la campagne a largement dépassé son objectif de 300, avec plus de 480 médias partenaires.
"Au-delà de ce succès numérique, le projet espère montrer au monde entier que le journalisme fiable, fondé sur des faits, un journalisme qui informe, éduque et inspire, a un rôle important à jouer pour que les citoyens soient informés en confiance sur les questions relatives à notre planète et à notre avenir collectif", conclut M. Jones.
Photo de Matt Palmer sur Unsplash.
Jamaija Rhoades a participé à la rédaction de cet article.
Aldana Vales est directrice de la publication de l'International Journalists' Network (IJNet), le site web de l'ICFJ qui fournit les dernières actualités sur l'innovation des médias dans le monde, les applications, outils d'information, et opportunités professionnelles pour les journalistes en huit langues. Elle écrit sur la pérennité des médias, l'engagement des publics et la diversité dans le journalisme, avec un œil particulier sur l'Amérique latine.