Conseils et ressources pour couvrir la Coupe du Monde masculine de football

par IJNet
23 nov 2022 dans Sujets spécialisés
Stade

Au cours du prochain mois, l'attention du monde entier sera concentrée sur le Qatar, pour la Coupe du monde masculine 2022 de la FIFA. Couvrir un événement aussi important peut être passionnant, et pas seulement pour les journalistes sportifs.

Lors d'une compétition internationale de cette importance, les enjeux dépassent largement le sort des matchs. Voici quelques points à garder à l'esprit pour les journalistes qui couvrent la Coupe du monde.

Les coûts et la logistique

La couverture des événements au Qatar présente des défis financiers et logistiques. Le voyage vers le Qatar peut nécessiter plusieurs heures de vol selon le point de départ. Le billet d'avion est cher, tout comme l’hébergement une fois dans le pays. Sans oublier les frais de bouche.

Pour les médias indépendants comme pour les plus grands, les dépenses détermineront le nombre de reporters qui feront le voyage, et combien d'entre eux choisiront une couverture à distance.

Une couverture analytique

Keish Gómez, responsable éditorial chargé du numérique pour ESPN Costa Rica, s'est préparé pendant plusieurs mois à couvrir la Coupe du monde à distance.

"J'ai commencé à planifier la Coupe du monde il y a trois mois. J'ai organisé des interviews avec les principaux joueurs internationaux de chaque équipe du groupe du Costa Rica afin d'avoir du contenu en amont", explique M. Gómez. Il prévient qu'il peut être difficile d'obtenir des déclarations de certaines sources, car de nombreux anciens joueurs de football ne donnent des interviews que s'ils sont payés pour le faire.

L'équipe nationale du Costa Rica est dans un groupe avec l'Allemagne, l'Espagne et le Japon. M. Gómez a cherché à interviewer des joueurs de ces pays, afin d'obtenir leur point de vue et leur analyse avant le début du tournoi.

"En termes de couverture en ligne, la question des droits d'interview demandés par les joueurs est importante", souligne M. Gómez. "Michael Ballack demande 300 dollars US. Casillas demande un don d'au moins 1 000 dollars US à sa fondation. Mon média ne paie pas les interviews ; il est important que les journalistes sachent qu'ils peuvent être confrontés à ce type de demandes de la part des joueurs."

Les journalistes couvrant la Coupe du monde depuis l'étranger doivent veiller à ne pas se contenter de "copier-coller" les informations qu'ils reçoivent de leurs collègues sur place, met en garde la journaliste sportive Vanessa Riche. "C'est une chose de publier un reportage basé sur nos opinions, et c'en est une autre de produire un contenu uniquement basé sur ce que nous voyons à la télévision", dit-elle.

Les journalistes qui travaillent à distance ne seront pas non plus en mesure de saisir au mieux les détails importants des matches et de leur contexte. "En étant loin, vous ne ressentez pas l'atmosphère, et vous ne pouvez pas analyser l'énergie et le comportement des supporters, donc nous devrons travailler avec beaucoup d’attention", poursuit Mme Riche. "La couverture doit être analytique. Il faut recueillir des informations de diverses sources et examiner une grande variété de contenus publiés par différents médias. Avec cela, vous serez en mesure d'avoir une vision plus large qui aura plus de sens car elle sera plus nuancée."

Sources officielles

Il est important de rechercher des informations auprès de sources officielles. La Confédération brésilienne de football (CBF), par exemple, proposera des mises à jour sur son site web, en plus de publier des messages sur les réseaux sociaux. Elle adopte cette approche afin que les informations soient partagées avec tous les journalistes, explique Vinicius Rodrigues, attaché de presse de l'équipe nationale brésilienne : "Il n'y a pas de contenu exclusif pour qui que ce soit. Nous pensons que de cette façon, tous les journalistes sont traités de manière égale par notre organisation".

Il existe également une rubrique exclusive du site de la CBF consacrée aux statistiques de l'équipe nationale brésilienne. La CBF met également des visuels à disposition de la presse sur Flickr. Les photos et vidéos peuvent être utilisées à condition de mentionner le nom du photographe officiel de la CBF. La CBF diffusera également des replays de matches sur YouTube.

Contenu de la FIFA

Pour obtenir du contenu issu des conférences de presse, ainsi que des photos, des vidéos et des rapports officiels sur la Coupe du Monde, les journalistes peuvent consulter le FIFA Media Hub.

Les reporters doivent s'inscrire pour accéder à cette ressource ; pour toute question, contactez MediaOperations@fifa.org. Certaines informations utiles à la presse ne sont disponibles que sur le Media Hub, et non sur le site officiel de la FIFA, ouvert au grand public.

Réseaux sociaux

Twitter fait partie des plateformes de réseaux sociaux que les journalistes doivent surveiller pour suivre l’actualité de la Coupe du monde. Pensez à créer des listes Twitter avec les comptes officiels des fédérations de football pertinentes pour votre couverture, les joueurs et les personnalités du monde du football, ainsi que les journalistes qui seront au Qatar, entre autres. Vous pouvez également vous utiliser ces listes pour suivre d’autres médias en temps réel, ce qui vous aidera à vérifier et à comparer vos informations.

Lorsque vous utilisez des sites comme YouTube, abonnez-vous aux chaînes pertinentes et activez les notifications pour voir les nouvelles publications et mises à jour. Voici le lien vers le compte YouTube officiel de la FIFA. La FIFA possède également des comptes sur Tiktok et Instagram que vous pouvez consulter pour recouper les informations.

Voici les comptes Twitter des pays d'Amérique du Nord et d'Amérique latine participant à la Coupe du monde :


Image principale d’Hatem Boukhit sur Unsplash.

Cet article a d’abord été publié sur IJNet en espagnol. Des éléments de l’article sont tirés de cette ressource sur notre site portugais.