Au quotidien, des journalistes abattent un travail fastidieux de collecte, de traitement, de vérification et de publication des articles. Des articles très souvent de bonne facture qui ont néanmoins du mal à s’imposer sur la toile. Mais faut-il seulement produire des contenus de qualité, chers aux journalistes, pour être mieux référencé ?
Pas vraiment ! Répond Daniel Roch, expert SEO et WordPress, consultant, créateur de SEO Key, auteur du livre Optimiser son référencement WordPress, entre autres. L’expert était l’invité de Kossi Balao, Directeur du Forum Pamela Howard du Centre international des journalistes (ICFJ) sur le reportage des crises mondiales lors du 126e webinaire tenu le jeudi 30 novembre dernier.
Daniel Roch conseille que soient pris en compte ce qu’il appelle les trois piliers essentiels. « Un aspect purement technique avec le code du site qui est complètement compréhensible ; la partie sémantique qui renvoie à la pertinence de l'article et enfin la popularité, qui renvoie au fait que d'autres sites internet font des liens vers vous, parlent de vous, font référence à vos différents contenus », soutient-il. Pour cela, dit-il, il y a des outils dont Majestic (payant). Il suffit d'y mettre un site internet et de demander à l'outil les liens qui pointent vers ce site.
A ces éléments, l’expert ajoute un quatrième, pas des moindres : « L'expérience utilisateur, le fait que les internautes interagissent avec votre contenu. Il faut savoir que les moteurs de recherche comme Google ont plein d'outils qui leur permettent de récupérer de la donnée pour affiner le référencement », affirme-t-il.
Se mettre dans la peau de l'internaute
Le rédacteur de l’article doit avoir à l’esprit les préoccupations du public à qui il le destine. Et Daniel Roch lui procure quelques clés : « En traitant ou après avoir traité un sujet d'actualité par exemple, noter sur un bout de papier toutes les questions que l'internaute pourrait se poser et essayer d'y répondre. Le faire booste la visibilité d'un contenu sur internet. L'intention de recherche étant déterminante. » A le croire, les sujets traités à chaud n’ont pas de chance de survivre.
Daniel Roch rassure qu’il est possible d’améliorer le référencement d’un site en procédant d’abord par un diagnostic qui permet de savoir à quell niveau se trouve le site.
L’audit d’un site reste déterminant pour un bon référencement. Le coût est donc fonction du volume et de la complexité du site, des éléments qui jouent sur la durée de l’audit.
Pour le faire l’on se sert des outils souvent payants et dont certain coûtent cher. C’est par exemple Sem Rush pour une analyse en référencement naturel, mais aussi sur du référencement payant, l'analyse du site, etc. “Lorsqu'on analyse le site web, on peut savoir quels sont les mots clés sur lesquels le site peut apparaître. Le but c'est que quand il va falloir créer du contenu ou optimiser celui existant, vous verrez si vous êtes proche ou pas de ce référencement », explique Daniel Roch qui rappelle qu’une fois cet audit réalisé, la mise en application des recommandations s’avère cruciale.
Google Actualités et Google Discover
Le journaliste peut bien optimiser la visibilité de ses écrits. L’expert propose de se servir de Google Actualités et Google Discover. S’agissant de Google Actualités : « (…) le gros travail à faire ici c'est de travailler la notoriété, la crédibilité et quelques points techniques. La crédibilité passe par l'auteur de l'article et le site. Au fil du temps, Google pourra trouver votre site crédible. Il est donc nécessaire d'avoir des pages systématiquement complètes, légales, des pages contacts et à propos, une page dédiée à chaque journaliste », indique l’auteur d'Optimiser son référencement WordPress.
Selon ses dires, le publisher center, espace où on peut demander à être dans Google Actualités, se présente comme le point technique le plus important qu'il faut pour mieux apparaître. Pour cela il faut des sujets d'actualité et la crédibilité ou EAT, c’est-à-dire "Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness."
Parlant de Google Discover, M. Roch dit qu’au lieu de permettre aux contenus d'apparaître dans des recherches d'internautes, l’outil fait l'inverse. « (…) Vous n’apparaissez dans Google Discover que chez des gens qui ont un intérêt pour ce que vous traitez. Pour que l'information apparaisse là, il faut la qualité du visuel au moins 1200 pixels, il faut trouver des titres qui donnent envie de cliquer », fait-il savoir.
La structure de l’article
Pour lui, pour optimiser le référencement, on met l'expression qui nous intéresse dans Google pour ensuite voir ce qui ressort en première page, et est jugé pertinent par les moteurs de recherche. Ceci fait appel à la balise titre qui explique de quoi parle la page, la meta description, la longueur du contenu, l'enrichissement du contenu avec photos, vidéos, en plus des autres éléments techniques.
« Si mon contenu est perdu au fin fond de mon site, les internautes tout comme le moteur de recherche vont avoir du mal à le trouver. Il faut ranger les éléments de manière optimale pour avoir un fort impact. Le ranger dans le bon endroit du site. Avoir des rubriques (économie, culture, etc.). Il faut éviter de tout mélanger. Le bon choix des catégories, des sous-catégories et de comment elles se font des liens les unes avec les autres est super important. Les liens donnent de la popularité aux moteurs de recherche. Si j'ai un article hyper intéressant mais qui est mal rangé, le moteur de recherche va être perdu », précise M. Roch.
L’expertise au bout de la patience
Tout le monde peut-il faire le référencement ? Sans mystifier ce domaine, l’écrivain prévient qu’il est toutefois important de prendre du temps (des années) pour bien le maîtriser car il y a plein de choses à savoir. « C’est venu plus tard. J'ai fait des études en langues étrangères appliquées. »
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